Titolo completo
Lettere edificanti, e curiose, scritte delle missioni straniere d'alcuni missionarj della Compagnia di Gesù; e trasportate dal franzese per opera di F. Zannino Marsecco .
Paese
Italia
Lingua
Italiano
Descrizione fisica

XVI, XIV, 80, VI, 120, VIII, 132 p. ; 8º

Front. stampato in rosso e nero

Fregio sul front

Testate e iniz. xilogr. e calcografiche

Fregi xilografati

Segn.: *⁸ A-Y⁸ Z⁴

 

Note

A c.F8r: Lettere edificanti ... Raccolta II. Tomo I

A c.O7r: Lettere edificanti ... Raccolta III. Tomo I.

« On a tenté plusieurs fois de tracer la physionomie des Lettres édifiantes et curieuses, de ces  petits recueils périodiques qui eurent tant de succès au XVIIIe siècle parce qu’ils apportaient non seulement des renseignements sur les missions et sur le nombre considérable des conversions que fasaient les Jésuites dans les pays lointains, mais aussi des faits nouveaux sur des pays mal connus. Jamais le goût des récits de voyage n’a été plus vif que pendant la première moitié du XVIIIe siècle, et les rédacteurs des Lettres édifiantes n’agirent pas sans intention en conservant à ce recueil son caractère de ‘choses vues’, de récit direct adressé par un Jésuite de Chine à un confrère de Paris et reproduit en toute simplicité dans le recueil. M. Martino constate avec juste raison le caractère da naïveté de ces Lettres, qui fut une des causes de leur succès… Et de la naïveté du recueil on peut être tenté de conclure à sa véracité. Mais il nous faut essayer de pénétrer un peu dans la composition de ces lettres si simples en apparence, pour voir si Saint-Simon a eu raison de les appeler ‘d’artificieuses relations’. Il est possible que Saint-Simon soit seulement poussé par sa haine des Jésuites. Mais il est possible aussi qu’il ait formulé ce jugement d’après des renseignements précis en vertu des mémoires sur la Chine que lui fournissait l’ex-Jésuite Fouquet, et que nous ne connaissons pas. Nous savons par différents témoignage venant des intéressés eux-mêmes et qui s’en plaignent, que les lettres des missionaires n’étaient pas publiées dans leur état original. Le P. de Mailla par exemple écrit de Pekin, le 17 septembre 1730 qu’à la suite d’une de ses lettres qui a été publiée dans les Lettres édifiantes, le P.  du Halde a ajouté au bout une autre lettre venant d’un autre missionaire. Mais il s’est bien gardé d’en prévenir le public ou le P. de Mailla. Or la partie ainsi ajoutée contient le récit de la présentation d’un placet à l’empereur de Chine, ce qui est une fausseté. […] Nous avons donc des raisons de nous méfier du P. du Halde. Son rôle n’est pas celui d’un simple éditeur, mais presque celui d’un collaborateur… Si le P. du Halde ne croit pas aux prodiges que rapportent les histoires chinoises, il croit du moins aux miracles qui peuvent se produire en Chine pour favoriser la religion chrétienne. Au besoin même il en inventerait : il le faut pour satisfaire la clientèle pieuse des Lettres édifiantes. […] Nous sommes donc obligés d’avouer avec Saint-Simon que les Lettres édifiantes sont légèrement artificieuses. C’est une œuvre d’apologétique. Ces lettres sont naïves sans doute mais d’une naïveté plus feinte que réelle. La véritable naïveté des correspondants de la Chine nous eût donné des Chinois une idées assez différente. Ils n’auraient pas aussi bien dissimulé que les Chinois  étaient parfois ivrognes ou débauchés. Ils auraient vanté sans doute la vertu des Chinois, mais ils auraient mis quelques ombres au tableau. C’est le P. du Halde qui a fait du Chinois le parangon de vertu que le XVIIIe siècle admirera parce que ces Lettres sont des lettres d’édification morale. Et non moins des lettres d’édification religieuse. Il faut montrer au public français l’importance de la mission en Chine, l’abondance de la moisson qui attend les missionaires jésuites, puisque les Chinois qui ne sont ni superstitieux, ni idolâtres, semblent être tout prêts pour qu’on leur prêche l’évangile… Ces Lettres édifiantes et curieuses, plus encore que curieuses sont édifiantes… »
Cfr.: Virgile Pinot La Chine et la formation de l’esprit philosophique en France (1640 . 1740) Genève, Slatkine Reprints, 1971,  p. 158-67 passim.

«Le Gobien’s editorial talents were crucial in his editing of the first eight volumes of the Lettres édifiantes et curieuses écrites des missions etrangères… Intended as a propaganda tool for the foreign missions, the letters from Jesuits in China were selected on the basis of their interest and information quality. The propaganda emphasis later became more apparent when the Jesuit Jean Baptiste Du Halde [1674-1743] succeded Le Gobien as editor of the Lettres édifiantes et curieuses in 1708. […]  In the eighteenth century, the French-reading public wanted a culture idol and China presented itself as a likely candidate. Consequently, Du Halde, in editing the Jesuit reports from China, initially for Lettres édifiantes et curieuses (34 volumes, 1702-1776) and secondarily for his Description… de l’empire de la Chine, removed material unsympathetic to the Chinese or to the Jesuits.The missionaries in the field complained over the omissions, but Fr. Du Halde had judged his reading public correctly. They were greatly influenced by Du Halde and Voltaire honored him by placing him on the list of great men of his time… »
Cfr.: David E. Mungello Curious Land. Jesuit Accomodation and the Origins of Sinology Honolulu, University of Hawaii Press, 1989, p. 343 e 125 nota 53.

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Tipo pubblicazione
Monografia
Pubblicazione
In Venezia: [editore] appresso Girolamo Bortoli, 1751
Collocazione
2.P.VI.28
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