Autori
Titolo completo
Nouveaux memoires sur l'état present de la Chine. Par le P. Louis Le Comte de la Compagnie de Jesus, mathématicien du Roy. Tome premier(-troisième)
Paese
Francia
Lingua
Francese
Descrizione fisica

3 v. ; 12º.

 

Abstract

Le mandement de Maigrot est du mois de mars 1693; il dut arriver en Europe dans le courant de 1694. Or c’est seulement en 1696 que l’abbé Quéméner le présenta à Innocent XII, accompagné d’une requête pour que le Saint-Siège réglât ce qu’il lui plairait sur cette question. Il semble donc que les supérieurs des Missions étrangères aient hésité à engager la lutte en Europe. Maigrot, en Chine, pouvait ne pas se soucier des contingences et de la politique, mais Tiberge et Brisacier devaient en tenir compte. Or, en 1696, les circonstances leur étaient devenues favorables et ils pouvaient se sentir forts depuis que sur leur conseil, Madame de Maintenon avait fait nommer Mathieu de Noailles à l’archevêché de Paris, à l’insu du P. de la Chaize. Mathieu de Noailles, on le savait, n’amait pas les Jésuites. D’autre part, il était difficile aux Jésuites de reculer: aussi le P. Le Comte, de la Compagnie de Jésus, venu en Europe au nom de son ordre pour reinsegner le pape sur les affaires de la Chine, engagea-t-il la lutte immédiatement en publiant son livre Nouveaux Mémoires sur l’état présent de la Chine, qui est la réponse des Jésuites au mandement de Maigrot, et qui valut à son auteur la place enviée de confesseur de la duchesse de Bourgogne. L’épitre dédicatoire des Nouveaux Mémoires au roi, sous sa modestie apparente, célèbre en réalitéles merveilleux résultats obtenus en Chine par les Jésuites, résultats politiques, puisque les envoyés du roi n’ont pas été reçus suivant la coutume chinoise comme les envoyés d’un prince tributaire mais comme les représentants d’un égal de l’empereur de Chine, et résultats religieux puisque l’empereur Kang-hi a donné à ses peuples l’autorisation d’embrasser le christianisme, ce qu’il aurait fait lui-même aussi ‘n’etoient les intérêts de la politique et de la sagesse mondaine’. Ce grand résultat ‘qu’on avoit depuis cent ans inutilement désiré’, le P. Le Comte l’attribue évidemment à Louis XIV pour son zèle pour la religion, mais le Jésuite rappelle discrètement aussi ce qu’on pu faire pour ce succès les prières et les travaux de son ordre. Cet édit de tolérance de l’empereur Kang-hi, qui n’est pas un miracle ordinaire, devient la justification des Jésuites en Chine, de ces missionaires ‘que l’hérésie, toujours opposée au véritable zèle, accuse si souvent d’ambition, d’avarice, d’impiété et d’idolâtrie’. Et en même temps, c’est l’indice et la promesse d’un miracle encore plus grand, la conversion prochaine de l’empereur de Chine ‘dont le changement seroit infalliblement suivi de la conversion entière de l’Empire’. Or seuls les Jésuites pourront obtenir ce résultat car seuls ils vivent dans la familiarité de l’empereur. N’est-ce donc pas pour cela que l’ ‘hérésie’ cherche à détruire la mission de Chine? Mais ce livre n’est pas seulement un essai de justification des Jésuites, justification fournie par les grands progrès de la religion en Chine, c’est aussi un essai d’explication de cette miraculeuse propagation de la foi. Cette explication, le P. Le Comte la trouve dans la nature particulière de la religion chinoise. Cette religion semble en effet avoir conservé intactes et pures au cours des âges les premières vérités révélées par Dieu aux premiers hommes… La piété primitive se conserva dans le peuple grâce aux empereurs qui prirent soin de l’entretenir, si bien que l’idolâtrie n’arriva pas à se glisser en Chine… La religion chinoise a ce privilège unique de nous montrer ce que pouvait être la vie humaine à ces âges fortunés où régnaient ‘la paix, la bonne foi et la justice’, et en même temps elle nous explique la facilité que les Jésuites éprouvent à convertir en Chine. Le Chinois ne font en somme que retrouver dans le christianisme, mais avec plus de clarté et d’évidence, cette religion primitive dont le souvenir n’est pas entièrement oublié chez eux malgré les progrès qu’ont faits par la suite l’idolâtrie et l’atheisme. Le vrai moyen de convertir la Chine… est donc de leur dessiller les yeux en leur montrant les concordances de principes entre entre l’ancienne religion chinoise et le christianisme. Le Chinois seront d’autant plus disposés à embrasser la religion chrétienne qu’ils verront qu’elle ne s’oppose pas à leurs traditions et à leur histoire, mais qu’elle n’est au contraire que l’expression de leur histoire et des leurs traditions. En somme cette apologie de la religion chinoise du P. Le Comte est surtout l’apologie des Jésuites et des leurs méthodes en Chine.
Cfr.: V. Pinot,  La Chine et la formation de l’esprit philosophique en France 1640 – 1740, Genève, Slatkine Reprints, 1971, p. 90-92.

L’opera venne condannata dalla Facoltà di Teologia della Sorbona in quanto Le Comte vi “aveva sostenuto tra l’altro che Confucio aveva insegnato una morale «cristiana» ben prima di Cristo. La vicenda della condanna dei suoi scritti si protrasse per anni, anche perché Le Comte aveva ottenuto, per il suo controverso III volume, la «permission» del Provinciale dei gesuiti per la Francia Jacques Le Picart. Il 22 agosto 1998 la «Congregazione Vaticana per la dottrina della fede» ha condannato il gesuita indiano Anthony De Mello per gli «evidenti influssi delle correnti spirituali buddiste e taoiste» sul suo pensiero, in particolare per «l’intuizione di dio senza forma né immagini, puro vuoto».”
Cfr.: L. Canfora,  Il Fozio ritrovato, Bari, Dedalo, 2001 ; p. 212, nota 15.

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Tipo pubblicazione
Monografia
Pubblicazione
A Paris: [editore] chez Jean Anisson, 1697
Collocazione
2.N.VII.72-74
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