Dettaglio Scheda - "Examen de ingenios para las sciencias. ..."

406, [2] p. ; 8º

Rom
Segn.: A-Z⁸a-b⁸c⁴
Iniziali xil

Cornice xil. a c. A₈v.

«Le déterminisme géographique, dont Bodin entendait faire la base de la législation, n’était pas sans rapport avec l’éducation. Il enveloppait une conception nouvelle de l’humanisme, qui ne pouvait laisser indifférent le P. Possevin. Si la nature différencie les peuples, il faut cultiver en chacun d’eux ses aptitudes propres: au nord, les arts de la guerre; au midi, la philosophie et la mathématique; aux régions mitoyennes, les sciences politiques, le droit et l’éloquence. Ainsi, sous l’œil de Dieu, s’établira la ‘république universelle où chacun fera pour tous les choses qu’il fait le mieux’. Du rêve de Bodin, un médecin espagnol, Jean Huarte, fit une théorie dangereusement naturaliste: l’Examen des aptitudes diverses pour les sciences, dont les éditions furent nombreuses à partir de 1575. Les aptitudes naturelles, qui sont le produit du tempérament et de la variété des pays et des climats, disait-il en substance, marquent à chacun la place qu’il doit occuper dans un Etat bien organisé. Il demandait aux magistrats d’opérer la sélection des esprits et d’orienter chaque enfant vers sa carrière; allant plus loin, il réclamait la sélection des époux en vue de régénérer la race. Au nom de l’experience scolaire de tous les jours, Possevin refusait le principe admis par Huarte. Il n’était pas vrai qu’un déterminisme physique absolu frappât d’inaptitude congénitale pour la spéculation des esprits doués pour les langues. Sans contester une influence relative du climat, Possevin et les Jésuites pensaient comme Strabon que ‘généralement tous les arts, tous les talents, toutes les aptitudes, pour peu qu’il y ait eu un premier initiateur, fleurissent sous n’importe quel climat, bien que le climat ne laisse pas d’avoir pour lui-même une certaine importance.’ De là l’optimisme foncier qui sera l’âme de leur missiologie.»
Cfr. : F. de Dainville,  La géographie des humanistes, Genève, Slatkine Reprints, 1969, p. 143-144.

«In 1575, Juan Huarte y Navarro wrote the first textbook of differential psychology, Examen de los ingenios para las scienzias or The Tryal of Wits, Discovering the Great Differences of Wits Among Men and What Sort of Learning Suits Best with Each Genius. He advocated ability testing and vocational counseling to assure an appropriate fit between a person and their occupation. Huarte cited humors, climate, the brain and other conditions as reasons for differences in human intelligence. He maintained that intelligence, and thus higher civilizations, could prosper only in moderate climates, an idea later endorsed by Herder. Gall regarded Huante as the predecessor of phrenology [theory based on the now discredited belief that mental capacity and human character could be determined by studying the features of an individual's brain] because Huante ascribed individual differences in intelligence to bodily build. Lavater regarded him as the predecessor of physiognomy [theory based on the now discredited belief that human character could be assessed by studying facial features] for the same reason. (Zusne)»
Cfr.: Human Intelligence - http://www.indiana.edu/~intell/huarte.shtml

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