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“Dans leur version officielle (‘texte B’  de 1556, avec quelques modifications ultérieures limitées), les Constitutions ont la forme familière d’un itinerarium qui mène le postulant du dehors de la Compagnie, à travers l’admission demandée (elle peut lui être refusée, en fonction de ses résponses à l’Examen ‘premier en général’, placé en préambule et longuement détaillé), la probation, la formation, l’incorporation  (à un ‘degré’ et par le prononcé des ‘voeux’ qui, pour la première fois, engage la Compagnie à son égard: jusque là, le sujet en formation figurait dans l’institution sur mode provisoire et révocable par la Compagnie pour la bonne conservation de l’institution), la mission, jusqu’à celui qui symbolise l’unité du dedans, à savoir le Supérieur général (élu à vie par la Congégation générale réunie après la mort du précedent Supérieur général). Mais cet itinéraire n’est pas présenté comme un classique chemin vers la perfection à travers l’acquisition des vertus et la conformation aux pratiques de l’Institut: ici le dedans à tout instant s’articule à un dehors et réciproquement, car l’un est impossible sans l’autre.”

Cfr.: Luce Giard Relire les Constitutions in Les jésuites à l’âge barroque (1540 – 1640) sous la direction de Luce Giard, CNRS et Louis de Vaucelles, s.j. Grenoble, Editions Jèrôme Millon, 1996, p. 54-55.